La Genèse

​

Envoûtement est né de souvenirs d’enfance.
Des souvenirs d’émerveillement et de jeux mais aussi des souvenirs plus troublants, mystérieux voire terrifiants. La brume émanant du sol, le bruissement de la forêt, l’odeur de l’humus, le hululement des chouettes dans la nuit… Une bâtisse aux pierres marquées par le temps parcourue de mousse et de lierre. Un feu qui crépite et un chaudron qui bouillonne. Au-dessus, dans la pénombre, se tient une silhouette. Ses mains manipulent fleurs séchées, fioles et instruments inconnus avec précision. La Sorcière, source de fantasmes et légendes populaires, prend vie.
Dans un premier temps, ces souvenirs ont amené les deux interprètes à retrouver leurs lieux d'enfance et les espaces naturels qui les composaient. Un chemin en forêt, une rivière pleine de cailloux, la chaleur près du feu, le vent qui s’engouffre dans les vêtements…
Dans un second temps, les improvisations et les compositions instantanées dans ces lieux atypiques ont permis l’expérimentation de qualités de corps inhabituelles, dérangeantes. C’est là que sont nés des fragments de danse texturée et sensible composant aujourd’hui les quatre tableaux d’Envoûtement.

Cette pièce se transforme à volonté, laissant les éléments décider de la forme qu’elle prendra demain. Inédite et mystérieuse, elle est le reflet des personnages qui la composent. L’univers magique de la Femme Sorcière est ici mis sur le devant la scène. (Les deux interprètes se glissent dans le costume de ces Sorcières, Enchanteresses, Jeteuses De Sort.)

​

​

Voir le reportage réalisé par Puissance TV le 19/08/2020